47 l/s

Réaménagement de la place de la Riponne

Mandat d’étude parallèle pour la place de la Riponne

Le récit de ce projet, c’est celui d’une rivière oubliée : la Louve. En la remontant, en suivant son cours invisible sous la ville, nous retrouvons l’origine même de Lausanne – une géographie façonnée par les vallées du Flon et de la Louve, qui ont structuré le territoire bien avant l’urbanisation. Si la Louve ne s’offre plus au regard, elle coule toujours, discrète mais persistante, avec un débit constant de 47 litres par seconde, sous un empilement d’infrastructures : parking, dalle, place minérale.
Ces couches, héritées de la modernité, peinent aujourd’hui à répondre aux défis d’un monde à +4 °C. Et pourtant, la Riponne reste un lieu intensément vivant – un espace de marché, de rassemblements, de débats et d’usages spontanés. Elle raconte une autre forme de vitalité, tout aussi précieuse que celle de la rivière.
Comment concilier ces deux héritages – naturel et urbain ?
Nous portons deux convictions fortes :
. Qu’il est possible de transformer la Riponne sans en effacer l’urbanité, en la rendant plus hospitalière, plus résiliente.
. Que ce projet peut devenir un catalyseur pour concrétiser des ambitions politiques portées de longue date à l’échelle de la ville et du canton, en faisant de ce lieu un véritable espace de convergence et de coopération.

Le projet 47 l/s propose une relecture géographique, urbaine et sociale de la place de la Riponne, en réactivant la mémoire de la vallée de la Louve. Il transforme la place minérale actuelle en un vaste espace d’hospitalité climatique et sociale, connecté à ses franges par un travail fin de nivellement. La topographie redessinée permet l’installation de talus plantés, de cheminements doux et d’un parvis réaffirmé devant les bâtiments emblématiques. Le projet redonne une échelle humaine au cœur de la place, pensé comme un tapis d’usages modulables, bordé de franges actives et ombragées.
En réconciliant la place avec sa géographie ancienne, il installe un fil de l’eau central et un dispositif ambitieux de gestion des eaux pluviales, renforçant le rôle climatique du lieu. Près de 80 nouveaux arbres et des matériaux locaux structurent des ambiances différenciées, adaptées à la diversité des usages. L’ombrière démontable, clin d’œil à l’ancienne Grenette, complète ce nouveau paysage public, vivant, poreux et résilient.