Hausse des températures, augmentation du nombre d’événements climatiques extraordinaires, allongement des périodes de sécheresse, modification des régimes pluviométriques, etc. Au fur et à mesure que les risques associés au changement climatique se précisent, leur impact sur le fonctionnement des communautés humaines tend à être mieux documenté, ce qui renforce la capacité d’action des sociétés. Des politiques sont mises en œuvre avec le double objectif d’atténuer le réchauffement climatique et d’identifier les actions nécessaires pour adapter les structures existantes aux nouvelles situations de stress.
Quelle pourrait être, la stratégie d’adaptation spatiale mise en œuvre par la commune de Lancy pour assurer l’habitabilité de son territoire lors des épisodes de fortes chaleurs au milieu du 21ème siècle ?
Les sociétés vivant dans des environnements très contraints sont ici une source d’inspiration. Elles ont développé des modes de vie temporaires qui leur permettent de s’adapter aux variations environnementales. Transposés au monde urbain, ces modes d’habitation temporaire des lieux reviennent modifier le fonctionnement urbain en fonction de l’évolution des conditions de vie. Lors d’épisodes extrêmes, le régime urbain est appelé à se transformer, avant de revenir à un régime ordinaire.
Cette adaptabilité de la ville se traduit par la proposition de trois concepts : la ville inversée, la ville des convergences et la ville stratifiée. La ville des convergences prend en compte le fait que nombre d’actions permettant d’adapter le territoire aux événements extrêmes relèvent de l’action sociale, des activités socioculturelles, des politiques environnementales ou de mobilité et pas seulement de l’aménagement du territoire ou de l’urbanisme. Enfin, la ville en strates renvoie à la nécessité de penser simultanément en plan et en coupe pour adapter la ville aux événements de chaleur extrême. Ces concepts de planification se traduisent ainsi par le développement de différentes actions opportunistes.
Ville de Lancy et la République et Canton de Genève
mmnk - architecture de territoire (sous-traitance pour l’Université de Genève) pour un mandat de l’Université de Genève avec Hy Dao, Benjamin Guinaudeau, Laurent Matthey, Martin Schlaepfer
CH. Lancy
étude urbaine, espace public, climat, îlot de chaleur, densification, mobilité
Étude prospective
septembre 2022
mmnk