Qu’ils soient issus de nos biens de consommations ou du monde de la construction, nos déchets forment aujourd’hui l’archipel d’une nouvelle strate géologique : la couche sédimentaire de l’anthropocène. Gigantesques agglomérats de matières non-identifiables, formes caillouteuses aux reflets dorés ou encore fine poussière, ces résidus des usines d’incinération retournent à la terre, abandonnés sous des bâches plastiques.

Jusqu’à quand laisserons-nous cette matière ultime en héritage s’accumuler sur le territoire?

Cette série de podcasts sort à l’occasion de l’exposition Matière Ultime qui a lieu à Archizoom à l’EPFL du 26 septembre au 2 décembre 2022. Son objectif : partager l’expérience de diversesx acteuricesx qui travaillent dans des secteurs capables de réduire voire de supprimer les résidus produits par l’environnement bâti et dessiner des possibilités d’action.

Dans ce troisième épisode, l’architecte-urbaniste Katia Naouri, nous parle de son étude et sa pratique en lien avec les terres d’excavations. Suite à un Master of Advanced Studies entre l’Université de Genève et l’EPFL, elle explique les tensions autour de la gestion des terres d’excavations. Les volumes de celles-ci sont considérables et sont pour la plupart du temps considérées comme déchets. Alors quels enseignements pouvons-nous en tirer et quelles pratiques pourraient évoluer?